Le Grand Orgue Aristide Cavaillé-Coll
Eglise Notre-Dame de l'Assomption de Bagnères-de-Luchon

Classé Monument Historique



Le lecteur intéressé par l'histoire complète de l'orgue
trouvera de plus amples informations sur le site http://orgue.luchon.free.fr
Les informations données ci-dessous en sont extraites.

 

Historique de l'instrument
Composition
Le buffet Louis XV

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Historique du Grand-Orgue Aristide Cavaillé-Coll
de l’église Notre-Dame de l’Assomption
de Bagnères-de-Luchon

- Aristide Cavaillé-Coll (1870)
- Restauration partielle par la Maison Danion-Gonzalez (1962)
- Restauration complète par Robert Chauvin (1990)

- Relevage par Charles Sarelot (2018)

La commande du Conseil de Fabrique

Fin 1869, le petit orgue acheté à Vincent Cavaillé-Coll, frère aîné d'Aristide,
pour l'inauguration de la nouvelle église en 1855, est hors d'usage.
Le Conseil de Fabrique décide de faire l'acquisition d'un nouvel instrument, plus important.
Pour cela il fait appel à la très célèbre maison Cavaillé-Coll de Paris

Différents projet sont proposés par Aristide Cavaillé-Coll et discutés.

Le troisième projet, du
14 février 1870, d'un orgue à trois claviers et pédalier,
certes d'occasion mais installé dans un magnifique buffet ancien en chêne sculpté
et tout prêt à être livré à Luchon, est accepté.

L'instrument et son buffet, conditionnés dans des caisses, sont transportés par chemin de fer
de Paris à Luchon au mois d'avril puis remontés sur la tribune construite pour l'occasion.

L’inauguration a lieu le samedi 30 juillet 1870 par Ignace Leybach (1817-1891),
organiste titulaire de la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse.

 

Evolutions et Restaurations

En 1912, l’orgue fut nettoyé par la célèbre Maison Puget et il reçut à cette époque son premier ventilateur électrique.



Avant l'installation du ventilateur électrique
l'air était apporté au réservoir principal par la seule force physique.
Un homme se tenait debout sur le système alternatif,
au dos du grand buffet.
En pompant avec ses deux jambes, il actionnait deux soufflets
positionnés à droite et à gauche à l'intérieur du meuble.
Ce système, restauré en 1992, est fonctionnel.

L'ancien ventilateur électrique
qui servit de 1912 à 1962.


Son fils, Maurice Puget, intervint à nouveau en 1935 et 1942.

Une première restauration, partielle, eut lieu en 1961-1963.
Elle fut confiée à la Maison Gonzalez dont le gérant était à l'époque Georges Danion.
L'instrument restauré fut inauguré le mercredi 17 juillet 1963,
par Maurice Duruflé (1902-1986) et son épouse Marie-Madeleine Duruflé-Chevalier (1921-1999).


Il faudra attendre 1990 pour qu’une seconde restauration, complète cette fois, soit effectuée par Robert Chauvin,
restauration ayant pour but de revenir à l'orgue Cavaillé-Coll d'origine, tout en réaménageant sa disposition.

Le concert d'inauguration a été donné par Michel Bouvard, organiste, compositeur, professeur au Conservatoire
de Toulouse et concertiste international, le samedi 25 avril 1992.

 

En décembre 2016, le relevage de l'instrument est enfin décidé, toute l'étanchéite étant à revoir.
Les travaux sont confiés à la Manufacture Languedocienne de Grandes Orgues, sise à Lodève dans l'Hérault.
et dirigée par Charles-Emmanuel Sarelot, successeur de Georges Danion.
La réception de l'instrument a lieu à l'automne 2018.

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L'orgue a été classé au titre des Monuments Historiques en Décembre 2012.

 

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Le Buffet de style Louis XV

Cavaillé-Coll le considérait de Style Louis XIV ou Louis XV selon ses différents devis.
Le facteur Robert Chauvin, qui a restauré l'instrument en 1990, l'estimait de la seconde moitié du XVIIIème siècle.
L’organiste et musicologue Norbert Dufourcq l'a précisément daté de 1780 (*).
Ce buffet a donc été sculpté au début du règne de Louis XVI
mais dans un style "ancien"  pour l'époque : le style Louis XV, voire Louis XIV.

Nous ne connaissons pas l'origine de ce buffet ancien.
Il a pu être vendu comme Bien National au moment de la Révolution
puis passer de mains en mains pour être enfin racheté par Cavaillé-Coll.

Nous savons en revanche que ce buffet et l'orgue qui y a été installé en 1865 par Aristide Cavaillé-Coll
avait déjà été proposé sans succès par Vincent, le frère aîné d'Aristide,
pour les Carmes d'Avignon (aujourd'hui paroisse Saint-Symphorien) puis à Saint-Joseph de Marseille en 1867.
Aristide l'avait ensuite proposé pour l'église Notre-Dame d' Epernay en Mai 1868.(**). En vain.

Aristide Cavaillé-Coll conservait donc son orgue avec buffet Louis XV.
L'ensemble était monté dans ses ateliers de l'avenue du Maine à Paris où l'on pouvait l'écouter et le jouer.
C'est pourquoi il a pu le proposer début 1870 au Conseil de Fabrique
de l'église de Bagnères-de-Luchon dont le budget limité ne lui permettait pas l'achat d'un grand instrument,
auquel se serait ajouté le coût d'un buffet neuf.

 

 

 

 

Dessin aquarellé du buffet Louis XV
par Vincent Cavaillé-Coll

Document provenant de
l'ancienne collection Boëllmann-Gigout, 89770 Chailley

 

 

 

(*) Norbert Dufourcq, "Le livre de l'orgue français 1589-1789. Tome II : Le buffet", note page 249 (1969).
(** ) Jean-François Baudon, "Orgues en Champagne-Ardenne. Tome 3 : Marne" , (1993).
Nous remercions Mr Jean-François Baudon pour la copie complète du devis du 23 mai 1868.

 

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Grand- Orgue Aristide Cavaillé-Coll
de l'église Notre-Dame de l'Assomption de Bagnères-de-Luchon
Classé Monument Historique


Installé en 1870
29 jeux
24 jeux réels
3 claviers de 54 notes
et pédalier de 30 notes

Positif
Principal
Bourdon
Viole de Gambe
Voix céleste
Dulciane
Flûte douce
Hautbois
Voix humaine
8'
8'
8'
8'
4'
4'
8'
8'
Grand-Orgue

Bourdon
Montre
Flûte Harmonique
Viole de Gambe
Prestant
Plein-Jeu
Basson
Clairon

16'
8'
8'
8'
4'
III-VI
8'
4'

Bombarde
Salicional
Unda Maris
Bourdon
Flûte octaviante
Octavin
Cornet
Basson
Trompette
8'
8'
8'
4'
2'
V
16'
8'

Pédale
30 notes
Tous les jeux sont empruntés
aux claviers manuels.

Soubasse
Flûte ouverte
Violoncelle
Basson
Trompette
16'
8'
8'
16'
8'
 
Accessoires
Expression du Positif
Tremblant
Accouplement Bombarde / Grand-Orgue
Accouplement Positif / Grand-Orgue
Accouplement Positif / Bombarde
Tirasse Grand-Orgue
Tirasse Positif
Orage

 


      

        Traction des claviers :  Mécanique, sans machine Barker.

        Traction des jeux : Mécanique.

        Sommiers : Gravures et registres en chêne.
                         Les sommiers sont diatoniques avec les aigus au centre.

        Soufflerie : Ventilateur électrique unique.
                          Grand réservoir primaire à plis et deux réservoirs secondaires.


 


Tuyaux du clavier de Grand-Orgue


Clavier de Bombarde :
Les 5 rangs du Cornet


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